- ÉTAGE STRUCTURAL
- ÉTAGE STRUCTURALÉTAGE STRUCTURALTerme géologique, défini de façon précise lors de l’établissement de la carte tectonique de l’Europe par A. Bogdanov pour désigner des complexes rocheux ayant des volumes stratigraphiques différents mais qui sont liés entre eux par l’identité du plan structural, par le caractère spécifique des dislocations tectoniques, par des rapports bien définis avec un type de magmatisme ainsi que par le degré du développement des phénomènes métamorphiques.Les étages structuraux sont habituellement séparés les uns des autres par les discordances régionales, angulaires ainsi que, parfois seulement, par les discordances géographiques.Chaque étage structural reflète une certaine étape de l’évolution tectonique dans les limites du territoire où elle s’est manifestée. Ainsi donc, cette notion est directement liée à la formation des chaînes de montagnes.On sépare ainsi, dans chaque complexe plissé, correspondant souvent à un orogène, trois étages structuraux dont le contenu tectonique peut varier selon l’âge des zones plissées.Si la distinction des étages structuraux est parfois délicate dans les complexes précambriens, un bon exemple est fourni par les Calédonides.À l’étage structural inférieur, souvent discordant sur le complexe baïkalien, se rapportent les séries volcano-sédimentaires du Paléozoïque inférieur caractérisées par un magmatisme initial (ophiolites), par un plissement et souvent par un métamorphisme des roches vertes.L’étage structural moyen est composé des séries sédimentaires et partiellement volcanogènes de l’Ordovicien et du Silurien supérieur. Les phases les plus importantes du plissement calédonien et la mise en place des intrusions syntectoniques et de granitoïdes correspondent à ce niveau structural.Les molasses calédoniennes, puissants dépôts détritiques du Dévonien (surtout inférieur), forment l’étage structural supérieur. Elles se sont déposées dans les creux intramontagneux durant les mouvements orogéniques postérieurs au plissement calédonien.Il en résulte que la discordance calédonienne majeure se situe entre l’étage moyen et l’étage structural supérieur.Les problèmes posés par les chaînes varisques et alpines sont plus délicats. On est souvent capable de distinguer de façon satisfaisante les étages structuraux moyen et supérieur. Le contenu de l’étage structural inférieur des Variscides est, par contre, parfois discutable, la présence ou l’absence d’un complexe calédonien antérieur modifiant sensiblement les solutions possibles.Dans les chaînes alpines, certaines difficultés dans la définition des étages structuraux peuvent apparaître, essentiellement à cause des différences que présentent les premières étapes de leur développement.Dans les couvertures de plate-forme, les étages structuraux sont distingués parmi les complexes d’âges différents, et l’on est donc amené à en limiter le volume stratigraphique.Les étages structuraux représentent, dans les régions plissées aussi bien que sur les plates-formes, des éléments de troisième ordre. Ils font suite aux unités de premier et de deuxième ordre (mégacomplexes et complexes). Ils présentent généralement un caractère stable (volume, structure) dans les zones plissées isolées; leurs caractères se modifient peu en direction et changent rapidement dans le sens transversal.
Encyclopédie Universelle. 2012.